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mardi 19 mars 2019

Comment bien nourrir ses rosiers ?

La saison démarre ! Vous avez sans doute déjà tous taillé vos rosiers. Ici, c'est fait depuis belle lurette car chaque année, le sécateur me démange et je suis incapable d'attendre février pour couper.
La taille est la tâche au jardin que je préfère. Alors dès décembre, j'inspecte chaque rosier un à un et chacun prend une forme nette et toute propre pour l'hiver. Je vois 2 avantages à cette coupe précoce (à réserver aux régions à hivers peu rigoureux) :
  1. je jardine quand le temps est encore clément ( janvier et février sont les mois les plus froids et je sors peu au jardin) 
  2. j'accélère la période de floraison car taille hâtive = floraison précoce.
Désormais, le temps est venu de nourrir les rosiers qui débourrent à vive allure, sous ce soleil printanier. 
J'ai sorti l'arsenal indispensable pour nourrir ma collection de roses. Tout d'abord, du fumier de cheval. Je l'achète prêt à l'emploi, déjà bien composté. Ce serait intéressant de contacter un propriétaire de chevaux pour récupérer du fumier de ferme mais il faut pouvoir le stocker. Ce qui m'est impossible.
Deuxième ingrédient au menu : de l'engrais minéral en granulés. Cette année, j'ai opté pour un gros sac d'engrais universel. Le dosage NPK n'est pas parfait pour des rosiers (voir mon article à ce sujet ici) mais il est élevé. Et surtout, le sac offre une grande contenance ; c'est plus économique que d'acheter plein de petits paquets.
C'est parti pour un épandage d'engrais au pied de chaque rosier. 
Je verse une poignée de granulés par sujet. La couleur bleu pétant évite d'en oublier un !

Puis vient la seconde opération : ajouter le fumier de cheval.
Je ne griffe pas la terre auparavant pour enfouir les granulés. Je répartis directement sur les petites billes bleues, 3 poignées de fumier. Pour les réfractaires au crottin de cheval, sachez que cette belle substance moelleuse, digne d'un gâteau au chocolat, n'a pas d'odeur nauséabonde. Une odeur de campagne discrète.
Le fumier de cheval est conseillé pour les sols lourds et argileux (cas de mon jardin). On peut utiliser aussi une autre fumure organique : fumier de bovin, pour les terres légères ou fumier de mouton, pour les terres lourdes. Dans tous les cas, le fumier doit être mûr, c'est-à-dire bien décomposé, pour ne pas brûler les plantes à son contact.
On peut remplacer le fumier composté (origine animale et végétale) par du compost domestique (origine végétale). Mais ce dernier, quoique écologique et gratuit, contient moins d'éléments fertilisants. Dans les deux cas, fumier et compost ne sont pas considérés comme des engrais (car trop faibles valeurs NPK) mais comme des amendements. Ils apportent l'humus indispensable à la vie du sol et contribuent à améliorer sa structure. L'objectif est de nourrir aussi la terre pour maintenir sa fertilité.   
Le repas est terminé. Les giboulées de mars sont maintenant attendues avec impatience. La pluie va désintégrer ce cocktail nourrissant. Les principes actifs vont pénétrer dans la terre jusqu'aux racines.
mais grande question : faut-il répéter cette action de fertilisation ? 
Le sol n'est-il pas prêt, avec cet engraissage de masse, à affronter la belle saison ? Personnellement, je ne renouvelle pas l'opération en été. Il y aurait surdosage. Les plantes se débrouillent seules par la suite. Elles ont surtout besoin d'eau pour refleurir.
Cas particulier : les rosiers chétifs qui peinent en cours de route. Alors là, j'ai l'arme secrète.
 


Pour les rosiers paresseux qui ne donnent pas satisfaction en termes de feuillage ou qui sont trop fluets, pas assez branchus, je donne une ration de sang séché
Il s'agit d'un engrais 'coup de fouet' à appliquer en cours de végétation. Il stimule la croissance de nouvelles tiges et provoque un développement plus massif du feuillage. Cette poudre d'origine animale est riche en azote et sa diffusion souterraine est rapide. On l'épand aussi au pied des rosiers.
Il ne faut pas confondre son action avec celle de la corne broyée, qui elle est un fertilisant de fond. 








La corne broyée s'emploie à la plantation des rosiers. 
C'est aussi en engrais riche en azote organique mais il est incorporé lors de la préparation du sol.
Il suffit d'en verser une poignée dans le trou de plantation et de la mélanger avec  la terre extraite.
Cet engrais à libération progressive va enrichir le sol en accompagnant la croissance du rosier.



Bon jardinage à tous

10 commentaires:

  1. Françoise de Marilles19 mars 2019 à 11:08

    Bonjour, je ne mets qu'une poignée d'Or brun et une poignée de fumier en granulés une fois par an, et c'est tout... pour le reste, je mets un paillage en pellets de froment.. Et mes rosiers fleurissent très bien et ne sont pas malades...

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  2. Françoise de Marilles19 mars 2019 à 11:09

    Oups, j'ai oublié de signaler que je répands tout le marc de mon café dans mes parterres

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  3. Je n'ai toujours pas fini la taille de mes rosiers. Il m'en reste encore trois. Et je n'ai pas fini non plus d'épandre le fumier de cheval que j'achète comme toi en sacs de 20kg. Il va falloir que je termine tout ça avant la fin du mois. Cette année, le mois de février aura été exceptionnellement chaud. Au final, j'ai plus jardiné en février qu'en mars mais peut-être que ça va changer, le temps à l'air de vouloir se calmer. Bises.

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  4. Bonsoir Alix,
    J'ai beaucoup apprécié cet article sur Ta façon de nourrir les rosiers. Comme je viens de mettre du fumier de cheval et que je vais suivre tes conseils, il me reste à mettre l'engrais minéral. Du coup, je vais griffer légèrement pour l'enfouir.
    Par contre, je viens de faire une erreur en étalant de la corne broyée. C'était soit sang séché, soit corne broyée !
    Merci
    Lydie

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  5. Bonjour Alix. Mes rosiers bénéficient de fumier à l'automne, qui se décompose tout l'hiver. Au printemps, comme toi, j'utilise l'engrais special rosier.
    J'ai commencé d'en épandre le week end dernier, je devrais poursuivre ce week end.
    A très bientôt!

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  6. coucou Alix
    merci pour ces informations fournies et détaillées, pour ma part j'utilise désormais des peaux de banane et du fumier de cheval qui provient d'une propriétaire que j'ai découverte sur le bon coin, parfait pour amender les sols...et les plantes bien sur
    Ici je n'ai pas trop à m'en faire, la terre est noire, plutôt limoneuse et humifère, une bonne terre bien riche qui convient parfaitement aux végétaux
    Belle et douce semaine Alix, profite bien du beau temps et de ton jardin

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  7. Bonjour Alix, cet automne j'ai mis au pied des rosiers du fumier de cheval donné par un copain. Nous pouvons aussi avoir du fumier d'âne mais je ne sais pas s'il présente la même efficacité que celui de cheval, cela m'arrangerait car il peut nous le livrer à domicile :), je vais me renseigner. D'autre part, je ne pensais pas (novice je suis) qu'on pouvait cumuler et le fumier et les granulés. Merci pour toutes ces explications claires.
    Bonne journée.

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  8. Merci pour ce post très instructif et rassurant car je procède à peu près de la même façon. Une à deux poignées d'engrais spécial rosiers, ensuite deux à trois pelletées de compost maison.
    Bises

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  9. Indispensable la fertilisation. Quand on aime les roses, on doit donner à nos belles tout ce qu'il faut pour être les plus belles. C'est mon travail du moment !...et je refais des bordures endommagées par la sécheresse de l'an dernier. Et pour ne rien arranger, je n'ai pas eu d'eau depuis deux mois. J'espère que tu as été plus gâtée par Dame nature.
    Belle soirée...Jocelyne

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  10. merci pour cet article que je découvre en 2023. Je viens de désherber mes rosiers (variété florence arthaud parfumée...) et je prévois de mettre engrais et or brun et vous m'avez donné une excellente idée que je vais appliquer et aussi utiliser le sang séché autour de quelques pieds maigrichons. je suis de la correze et ce n'est que maintenant qu'il n y a plus de risque de gelées, donc au boulot ++++

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