Pour préserver l'intimité de ma famille, mon jardin est entièrement clos. Des murs et clôtures d'une hauteur de 2 mètres ceinturent la parcelle et rompent le vis-à-vis. Ce cocon fortifié me permet au passage d'intégrer à loisir des rosiers sarmenteux, en périphérie.
Je n'ai plus de place disponible pour créer des massifs supplémentaires au milieu de la pelouse mais je peux donc ajouter des plantes s'accrochant aux clôtures. Les photos de ce rosier Russelliana ont accéléré mes désirs de plantations !
Je viens de le recevoir, comme toujours à racines nues. Plantation prévue entre deux averses. Heureusement, désormais, les après-midis sont doux et printaniers.
Classé dans les rosiers grimpants, Russelliana atteint facilement les 3 mètres de stature, d'après les descriptions. Il a une croissance vigoureuse en sol riche et des branches rigides. Ses tiges se couvrent de petits aiguillons.
Son feuillage est rugueux et présente des folioles très nervurées. Les fleurs viennent en grands bouquets aérés vers le milieu de l'été et ne se renouvellent pas. Les roses très doubles éclosent en coupes plates cramoisi pourpre. Elles pâlissent jusqu'au mauve au moment du flétrissement.
J'ai succombé devant toute cette déclinaison de couleurs et ce charmant cœur de pétales froissés, au velouté framboise. Qui sont donc les géniteurs de cette merveille ? Les spécialistes avancent une hybridation entre Rosa setigera ou Rosa rugosa et un rosier gallique.
Nė vers 1827, Russelliana (ou scarlet Grevillea) est un rosier ancien qui semble obtenu par George Sinclair, un botaniste anglais, responsable des jardins de l'abbaye de Woburn.
L'américain William Robert Prince, écrivit en 1846 que Russelliana correspondait au rosier commercialisé en France sous le nom Pallagi panaché. Pallagi ? Un nom étranger. Un patronyme italien ?
Et effectivement, on retrouve dans les catalogues français d'époque (ceux de Vibert, Prévost...) un rosier de couleur rouge pourpre, nommé Pallagi. Ce rosier était aussi cultivé au jardin expérimental du botaniste Etienne Soulange-Bodin, qui avait fondé en 1829 l'institut horticole de Fromont, à Ris-Orangis (91). Dans ses catalogues de vente, Pallagi côtoie dans la catégorie des 'rosiers hybrides' d'autres rosiers à consonance italienne et aussi le célèbre rosier jaune pâle Agnès, lui-même hybride de rugosa.
Je préfère le nom anglais Russelliana... Pas vous ?
Bibliographie :
The Gardener's Magazine, Londres, 1827, p.217
Prévost, Supplément au catalogue des roses, 1830, p. 60
Vibert, Observation sur la nomenclature et le classement des roses, 1831, p. 46
Annales de l'Institut horticole de Fromont, 1833, p. 128
Prince's Manual of roses, 1846, p. 91
Crédits photographiques :
https://www.chateaudurivau.com/fr/
http://www.rozarium.org/roze/r-a-russelliana/
http://www.histoires-de-roses.com/russeliana.html
https://www.davidaustinroses.com/fr/russelliana
coucou Alix
RépondreSupprimermais c'est vrai qu'il est beau et avec des murs de cette hauteur tu pourras le faire courir tout à loisir, je connais des murs qui vont resplendir de roses magnifiques d'ici quelques mois
Un très joli rosier que je découvre grace à toi
merci pour ce beau partage
Bises et belle soirée
Tu as bien fait Alix il est superbe tout à fait le genre de rose que j'aime, les dégradés de tons en ses jupons fripons sont ravissants. Quel cocon tu vous prépares !Est-il parfumé ? En te souhaitant une toute belle journée. Bizzzzzh.
RépondreSupprimerNon, il ne semble pas parfumé, d'après les descriptions. On se contentera de l'admirer !
SupprimerC'est un vrai trésor que tu nous fait découvrir là: une merveille!
RépondreSupprimerTout ce que j'aime!
Bonne plantation.
Je sens que cette rose va faire des émules et ...je ne serais pas dans les dernières !! j'attend de voir ce que tu en penses dans ton clos fleuri et je la retiens pour l'automne ... je viens juste de faire une commande mela rosa et du coup, j'ai bouclé pour cette saison ma liste de plantations de roses .. avec quelques regrets grâce à toi ;)
RépondreSupprimerbisessss
Bonjour,
RépondreSupprimersuperbe découverte grâce a votre article,
en attente de voir comment il se comporte chez vous,
et regrets comme Nathalie , j'ai bouclé mes achats de printemps .
bien à vous
André
et je me permets de vous citer et de mettre un lien de votre article sur mon blog
Supprimerencore merci pour cette découverte
Pas de souci, je viens de lire votre notice sur ce rosier. Je vois que nous avons les mêmes sources de lecture : le site de la roseraie de L'Haÿ-les-Roses, très intéressant pour nous qui aimons les roses anciennes.
SupprimerMerci de votre passage André.
bonjour faites vous partie des " amies de la roseraie " ?
SupprimerNon, je ne fais pas partie de cette association mais j'ai visité la roseraie bien sûr.
SupprimerJe la trouve belle cette rose et j'en tiens note (au cas où....).
RépondreSupprimerJ'espère que le rosier se plaira chez toi Alix, en général les rugosas démarrent vite, bon la suite à un prochain article.
Belle journée.
Le rosier que j'ai reçu a déjà plusieurs belles branches bien charpentées. C'est de bonne augure. Il devrait bien pousser mais je me demande s'il va fleurir dès cette année. Affaire à suivre.
SupprimerBelle journée à toi aussi.
Coucou Alix .Fabuleux, craquant et j'en passe.Est le même que celui du Chateau des Rivaux ou pas ? Voici le lien.https://www.chateaudurivau.com/fr/rose-souvenir-bataille-marengo.php Bises .Le printemps tu dis , chez toi ? J'arrrrrrriiiiiiive !!!!!!
RépondreSupprimerOui, Souvenir de Marengo désigne le même rosier. Ce nom pour Russelliana est sorti de nulle part ou plutôt il a été totalement inventé par la rosomane anglaise Nancy Lindsay, à l'imagination un peu trop débordante.
SupprimerSi tu viens, tu verras des tulipes, des prunus en fleurs, des magnolias stellata....,certes, mais sous la pluie !!!