Souvenir d'Aline Fontaine

 

Hybride remontant, obtenu par François Fontaine (père) en 1879.  

Il est des roses dont on se demande bien s'il n' y a pas eu une erreur d'étiquette...  

Cette jolie forme rose dragée, toute froufroutée, ne vous dit pas quelque chose ?  

Lorsque mon regard s'est posé sur ce tendre rosier, au coin d'une allée de la roseraie de L'Haÿ (94), j'ai bien cru reconnaître le célèbre rosier Portland Jacques Cartier.  

Et bien non, les deux roses se ressemblent à s'y méprendre, mais aucune synonymie n'est envisagée au conservatoire français des roses anciennes.



Nous allons croire sur parole les jardiniers des lieux et savourer l'impression de découvrir une nouvelle fois une rose magnifique, au nom tombé dans les oubliettes depuis fort longtemps.

La fleur exhibe un plissé parfait. Elle est grande par rapport au feuillage. L'arbuste est tout petit. Il semble tout jeune et fraîchement planté. En tout cas, c'est un volontaire car il regorge déjà de boutons, nichés dans une parure bien saine, aux onglets pourpres.  

Un ravissant cavalier que je verrais bien dans un jardin champêtre, en compagnie de lupins et de digitales.  Est-il parfumé ?  J'ai oublié de courber l'échine pour plonger mon nez dans sa tunique. 

Ses roses pâlissent beaucoup en vieillissant, alors que je n'ai pas noté ce phénomène avec le rosier Jacques Cartier justement.

Souvenir d'Aline Fontaine est classé dans le groupe des Hybrides remontants (qui ne sont pas réputés pour leur franche remontée). A voir s'il offre véritablement une seconde floraison. La littérature le boude et j'ai trouvé très peu de renseignements à son sujet.