Bienvenue sur mon site dédié aux roses anciennes et modernes. Laissez-moi vous conter l'histoire de jardins remarquables, vous présenter des roses méconnues ou oubliées, vous conseiller de beaux livres...
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Rosier alba obtenu par Jean-Pierre Vibert, en 1818. Non remontant.
Description en 1829 :
Les branches sont armées de forts aiguillons à pointe très courbée, avec quelques soies à la base des rameaux.
Les pédoncules sont hispides et les ovaires oval-pyriformes.
La fleur, de taille moyenne, est très pleine et globuleuse. Lorsqu'elle s'épanouit, elle est carnée au centre, mais devient toujours blanche après son parfait développement.
Bibliographie :
"Catalogue descriptif, méthodique et raisonné des Espèces, Variétés et Sous-Variétés du Genre Rosier, cultivées chez Prévost fils, Pépiniériste à Rouen", 1829
Le jardin de la Perrine couvre 4,5 hectares, en plein cœur de la ville de Laval, à flanc de colline, juste à côté du Vieux château. C'est un espace avec une vocation botanique, comportant des arbres remarquables avec environ 65 espèces, des camélias en fleurs au mois d’avril et des rosiers anciens et modernes. Le jardin surplombe la Mayenne qui coule en contrebas.
La roseraie a été créée en 1920 par Jules Denier, elle est le symbole de l'héritage du jardin à la française. 1388 rosiers et 170 variétés différentes y sont plantés, dont la rose gallique "Ambroise Paré", en hommage à l'illustre chirurgien local.
Ambroise Paré (Vibert, 1846)
La libération de nouveaux espaces a permis d’agrandir la roseraie. Dans un esprit de symétrie avec l’entrée, des rosiers galliques ont été plantés auxquels ont été ajoutés des bulbes et des vivaces.
« Les rosiers sont répartis par groupes, les galliques, les hybrides, les lianes et les plus récents, les albas », explique Thierry Théot, responsable du Jardin de la Perrine depuis 2010. Les lianes grimpent sur des pergolas en bois.
Le groupe de roses anciennes Rosa alba constitue une collection qui s’agrandit d’année en année.
« C’est dommage d’avoir une roseraie comme la vôtre et de ne pas avoir une vraie collection. »
Il a suffi que François Joyaux, historien et collectionneur de roses anciennes, partage cette réflexion avec Thierry Théot, pour que Rosa albadevienne l’objet de toutes ses attentions. C’est à la faveur d’une rencontre avec ce spécialiste que le projet d'une collection est né.
« J’avais fait étape chez François Joyaux à Commer, en 2014. Ce collectionneur est référent national pour la Rosa gallica, dont il possède toutes les variétés. J’étais allé le voir pour ça. C’est lui qui m’a présenté la Rosa alba », relate le responsable du parc. Ce rosier, connu depuis le Moyen Âge, compte entre 28 et 32 obtentions anciennes (du XIXème siècle).
« Depuis quelques années, le projet est de compléter avec des variétés trouvées chez les pépiniéristes et collectionneurs. J'ai eu envie d'améliorer la roseraie».
Chloris
Mme Legras de Saint-Germain
Reine du Danemark
Cuisse de nymphe
Les variétés, fournies pour certaines par le rosiériste André Ève, sont regroupées en plate-bandes, au milieu du gazon. Les visiteurs peuvent les admirer dans un espace dédié.
Rosa alba semi-plena
la collection de rosiers alba
Une fois la collection complète, il restera à améliorer la signalétique plutôt rudimentaire avec le seul nom de la rose. « L’idéal serait d’aller plus loin et de proposer une description », suggère Thierry Théot. Depuis, son équipe et lui ont planté près de 35 variétés de rosiers alba. Il ajoute :
« Mon objectif, ce serait d’avoir les 50 sortes qui existent à ce jour, pour que l’on devienne collection nationale. Ce serait une belle reconnaissance ».
L'art de sublimer la rose appartient surtout aux jardiniers, ces rosiéristes ou obtenteurs qui au fil du temps ont créé des ''mariages'' audacieux. Ils ont su apprivoiser et magnifier la fleur qui enchante nos jardins.
L'exposition 'Le Mans Terre de roses', organisée par l'association Patrimoine Le Mans Ouest, rend hommage à ces rosomanes manceaux qui sont parvenus à créer des centaines de roses, au cours du XIXe siècle.
LE MANS, TERRE DE ROSES
Petite Maison du Patrimoine
19 rue de la Fossetterie
72000LE MANS
Cette rétrospective complète le conservatoire de la rose ancienne, qui a vu le jour à la Petite maison du patrimoine. Elle honore aussi Jean-Pierre Vibert, un sarthois magicien des roses, qui fait revivre les roses anciennes grâce à ses hybridations et obtentions, comme son illustre ancêtre homonyme Jean-Pierre Vibert (1777-1866).
Jean-Pierre Vibert
obtentions de Jean-Pierre Vibert
L'exposition a lieu jusqu'au 23 septembre 2023. Elle sera suivie par la publication d'un livre :
Rosomanes et roses au Mans, de la Renaissance à nos jours, par Guillaume Epinal.
Rosier alba, une seule floraison en mai dans le Sud ou en juin pour les régions du Nord.
Dans de bonnes conditions de culture, ces fleurs sont très doubles avec toujours une trace de chamois au coeur. Les boutons sont rose pâle. Les pieds jeunes et en sol médiocre offrent des fleurs plus simples, se rapprochant de Rosa alba suaveolens. Dans tous les cas, les corolles deviennent blanc rosé en s'ouvrant. Elles sont délicatement parfumées.
L'arbuste a des tiges lisses, pratiquement sans aiguillons. Il mérite d'être soutenu ou palissé car ses branches sont pendantes dans sa jeunesse. Sans élagage, il forme un gros et grand arbuste à maturité.
Description en 1829 :
Alba Maxima, multiplex. Arbuste vigoureux, formant un buisson très élevé.
Fleur grande, multiple, blanche; un peu nankin au centre, avant le parfait épanouissement. Pétales larges.Sépales foliacées.
comparaison entre
Rosa alba suaveolens / Rosa alba maxima
en haut Rosa alba suaveolens
en bas 2 roses Rosa alba maxima
Bibliographie :
"Catalogue descriptif, méthodique et raisonné des Espèces, Variétés et Sous-Variétés du Genre Rosier, cultivées chez Prévost fils, Pépiniériste à Rouen", 1829
C'est un plaisir de lire et relire les ouvrages de François Joyaux, le grand spécialiste des roses galliques.
Un régal aussi de l'écouter. A 85 printemps, la passion l'anime toujours et il nous livre avec enthousiasme dans ce podcast, l'histoire des roses depuis Rosa gallica.
Une bonne nouvelle aussi : le double de sa collection de roses galliques est désormais conservé par la maison André Eve.