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Bienvenue sur mon site dédié aux roses anciennes et modernes. Laissez-moi vous conter l'histoire de jardins remarquables, vous présenter des roses méconnues ou oubliées, vous conseiller de beaux livres...

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vendredi 30 novembre 2018

Rosa cinnamomea

ou rosa majalis plena, rosa foecundissima. Rose botanique, non remontante.


Une beauté à l'état pur, cette rose ancienne. On a du mal à croire qu'il s'agit d'une variété botanique, tant cette fleur fourmille de pétales. Et pourtant elle apparaît (avec rosa alba maxima) comme la rose à multiples pétales la plus ancienne du monde végétal. 

Rosa cinnamomea est sûrement une mutation ou un hybride naturel du rosier à fleurs simples (5 pétales) et à floraison précoce rosa majalis, que les auteurs de la Renaissance surnommaient la rose de canelle (sic) car ses tiges marron roux ressemblent aux branches du cannelier. Cinnamomum signifie cannelle en latin.

Cette forme très double est mentionnée pour la première fois par le grand botaniste Charles de L'Ecluse (dit Clusius), en 1583. Il raconte qu'il cultive depuis de longues années une forme de la rose de cannelle avec beaucoup de pétales et que celle-ci n'a jamais donné de cynorhodon. Il la nomme rosa cinamomea pleno flore et joint une illustration en noir et blanc. S'en suivront de nombreuses autres gravures en couleur au cours des siècles suivants, dont celle de Basilius Besler en 1613.
gravure de 1583, reprise par le botaniste John Gerard 
en 1597, dans son Herball 




Redouté, 1817

Des formes de rosa majalis ont fait probablement leur apparition à plusieurs reprises car des variantes à fleurs pleines et rose pâle coexistent. Signalons notamment rosa foecundissima 'Tornedal' qui présente une forme étoilée et de jolis pétales en pointe.
Rosa cinnamomea, arbuste feuillu d'1m50, se pare de fines et élégantes folioles vert grisé, assemblées par 7. Ses boutons coniques attirent particulièrement l'attention car ils sont pourpres sur toute leur partie, calice compris. L'alliance de couleurs avec l'écorce 'façon bâton de cannelle' et les roses écloses irradie de beauté. Ne manque que le parfum de l'épice...

Crédit photographique :

mardi 20 novembre 2018

Marie Curie

Marie Curie, scientifique d'exception, méritait bien une rose, elle aussi exceptionnelle. Meilland ne s'est pas trompé en sélectionnant ce rosier qui lui fait honneur avec brio.
Ce joli buisson, mi-floribunda, mi-hybride de thé, n'est pas une nouveauté. Il orne les jardins depuis déjà plus de vingt ans mais il reste un must parmi les rosiers à fleurs groupées.

Ses boutons ronds, presque rouges, se muent en roses froufroutantes d'environ 36 pétales.
Pleines et charnues, modelées autour d'un cœur à peine visible, les fleurs de 9 cm de diamètre combinent deux coloris : le rose et l'abricot. Elles sentent une odeur épicée.

Le buisson est solide et ramifié. Haut de 80 cm, il s'étale en largeur. Ses branches robustes poussent presque à l'horizontal. Il se plaît en plein soleil, en bordure et ignore les maladies. 
Aisé à cultiver, il garde longtemps son feuillage luisant, vert sombre. La distance entre les feuilles est courte ce qui donne une frondaison dense.

Un bel exemple de vigueur et de résistance.

samedi 10 novembre 2018

Au sud de Paris : le jardin de roses d'Anne-Marie (91)

Cela fait plus de 35 ans que ce jardin de roses a été créé à Lardy, dans l'Essonne. M. et Mme Grivaz, de la génération d'André Eve, font partie des rosomanes qui ont contribué à l’engouement des roses anciennes, dans les années 90. 

J'ai eu envie de me replonger dans l'histoire de ce lieu mythique dont nombre de photos ont illustré les livres de roses. Les connaisseurs se souviennent du fameux rosier 'Raubritter' croulant sous les fleurs et du pont de bois blanc enjambant un cours d'eau.


Depuis toutes ces années, le terrain boisé de 1400 m², colonisé par du lierre, cerné par la rivière Juine et coupé en deux par un canal face à la maison, a été sérieusement domestiqué et grandement planté. 
Des centaines de rosiers anciens (la marotte d'Anne-Marie), une multitude de plantes vivaces, des constructions en bois (l'oeuvre d'Yvon) ont meublé l'espace et offrent à l’œil un cadre enchanteur et ombragé. 


L'association départementale des parcs et jardins des Yvelines (ADPJYavait décerné à Anne-Marie Grivaz, le Prix du Jardinier, en 2007.



 



Vidéo interview de Patrick Mioulane, tirée de sa très intéressante émission 'Newsjardintv'.