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Bienvenue sur mon site dédié aux roses anciennes et modernes. Laissez-moi vous conter l'histoire de jardins remarquables, vous présenter des roses méconnues ou oubliées, vous conseiller de beaux livres...

Ce blog d'amateur est parfaitement libre et indépendant, je ne perçois aucun avantage, aucune rétribution de qui que ce soit. Sa seule vocation est le partage d'informations. Si vous empruntez une photo ou un texte de mes articles, veuillez citer vos sources comme je le fais moi-même. Les photos ne sont pas libres de droit. Pas d'utilisation commerciale.

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jeudi 27 avril 2017

First roses 2017

Prêts pour une salve de photos du cru 2017 ? 
L'hiver froid que nous avons connu a été bénéfique aux rosiers, qui se sont bien reposés.
Ils reviennent en pleine forme avec des couleurs éclatantes.
Je vous laisse découvrir les champions qui sont arrivés les premiers sur le podium.

Souvenir d'Alphonse Lavallée


Ventilo


 Louise Odier

 Baron de Gossard

Abraham Darby

Gloire de Dijon


Yolande d'Aragon





 Reine des Violettes

lundi 24 avril 2017

Blanc double de Coubert

rosier hybride de rosa rugosa, obtenu par Cochet-Cochet, en 1892.

C'est de bon matin que je suis allée faire une petite séance de shooting photo. A 8:30, dans la fraîcheur printanière et avant les bourrasques de soleil de l'après-midi, anéantissant les couleurs,  j'ai fait la ronde autour de Blanc double de Coubert.
Une danse enfantine, en fait, tout à fait improvisée car je n'avais pas l'appareil photo. En revanche, j'ai toujours à portée de main ce petit bidule qui sert à téléphoner et accessoirement à photographier. Et c'est fou comme on peut réaliser de jolies photos à la volée, avec un simple iphone. 
Blanc double de Coubert a l'avantage de fleurir tôt. Les grimpants hybrides de thé, adossés aux façades plein sud sont également bien épanouis actuellement, mais leur tonalité nettement plus tonique ne m'ont pas attirée.

J'ai plutôt contemplé ces fleurs d'une blancheur éclatante. Le buisson qui les porte ne réserve pas un accueil des plus chaleureux, avec ses tiges grisâtres, hérissées de piquants. Ses feuilles, qui comportent jusqu'à 11 folioles, sont plus séduisantes : froncées et fines. Les boutons, verdâtres, sont très allongés.  

Dans ma région, la terre n'est pas calcaire. C'est une chance, le feuillage conserve cette belle couleur vert foncé. Les rosiers rugueux détestent les sols alcalins qui les défigurent en taillis jaunâtres. Ils supportent, à l'inverse, les embruns marins et les terres sableuses.

samedi 15 avril 2017

Dans le Perche, le jardin du presbytère (61)

Cela fait plusieurs fois que je lis dans la presse un reportage déco sur cette adresse. Les quelques photos présentées, de l'arrière de la maison, laissaient présager un jardin de curé raffiné.
Pas difficile d'en savoir plus sur le net : sa jardinière, Ysabel Mavit propose une chambre d'hôte dans sa jolie demeure percheronne. Elle nous montre sur son site, l'intérieur et l'extérieur du presbytère et tout est délicieux. 
Artiste peintre reconnue, Ysabel a "peint" un jardin un brin sauvageon où se mêlent massifs de roses anciennes et topiaires de buis. L'ensemble dégage un charme infini avec une décoration campagne chic sans fausse note. Une auge accueille un vase Médicis et forme une élégante fontaine, des seaux et arrosoirs en zinc alignés conduisent au potager. Une grille en fer forgé encadre la pergola.
Son époux, Jean-Pierre Mavit est un as de la récupération. Il donne une seconde vie à des objets de brocante, en les métamorphosant en luminaires. Pas de doute, ce couple d'artistes a su restaurer les lieux avec art et poésie.


















Jean-Pierre et Ysabel Mavit
Le Presbytère
4 place du Plénitre
61340 PREAUX-DU-PERCHE


Crédit photographique :
http://www.entre-voir.com/le-jardin

samedi 1 avril 2017

Rose de Rescht

Rosier de Damas, remontant, mis au commerce dans les années 50.

Voici un rosier bien précieux qui trouve facilement sa place dans les petits jardins. Cette variété, peu exigeante et facile d'entretien, prend la forme d'un buisson compact, très branchu et feuillu.


Rose de Rescht (mieux Resht) passe pour avoir été découvert par une collectionneuse anglaise, Miss Nancy Lindsay (1896-1973).
Passionnée de botanique comme sa mère, la paysagiste renommée Norah Lindsay, cette pépiniériste raconta dans les années d'après-guerre, l'avoir introduit d'Iran, précisément de la ville de Resht (Rasht).

Nancy Lindsay rapporta d'ailleurs plusieurs rosiers de ses expéditions en Perse, entre 1935-1939  : 'Gloire de Guilan', commercialisé en 1949 ; 'Sharastanek' ; 'Samarkand' ; 'Rose d'hivers' (sic).

C'est elle aussi qui découvrit le rosier 'Belle Amour', mais cette fois-ci, dans un couvent en Normandie.

 Norah Lindsay, née Bourke (1873-1948)
Rose de Resht, dont l'appartenance au groupe des Damas se traduit par un parfum puissant et la présence de nombreux aiguillons, est souvent répertorié dans la famille des roses de Portland, en raison de sa remontance et de ses pédoncules très courts. En effet, les fleurs sont encadrées par les folioles supérieures et paraissent posées sur un nid de feuillage. 
Ce rosier est peut-être très ancien et était en fait déjà cultivé en Europe au XIXème, selon certains auteurs (Anny Jacob, Peter Beals). Nous ne saurons jamais la vérité. Contentons nous d'admirer ce prodigieux buisson qui fleurit sans relâche. Ses roses, de petite taille et très fournies en menus pétales, sont fuchsia pourpré. Elles s'épanouissent avec contraste sur des feuilles vert foncé, à l'aspect gaufré. 


Ce trésor persan se couvre de boutons et de pompons si serrés les uns contre les autres, que bien souvent, j'ôte les feuilles terminales afin de les libérer de leur carcan. Suite à ce geste salvateur, les roses s'épanouissent plus à leur aise. Je ne manque pas non plus de beaucoup arroser en plein été, car les rosettes fanent assez vite par grosse chaleur.  
Une valeur sûre donc, à adopter pour avoir la joie de cultiver un rosier ancien et remontant.