Le ciel est à peine voilé, la lumière se fait douce, échappons-nous quelques instants à la découverte d'un monde romantique et gracieux.
Levons la tête et admirons les rhododendrons qui s'épanouissent majestueusement jusqu'à la cime des arbres.
Les rosiers ont commencé leur spectacle à la mi-mai. La Baronne Prévost est sur le devant de la scène. Quel panache pour cette aristocrate aux grandes fleurs pleines d'un rose soutenu éblouissant ! Une vieille dame qui a encore beaucoup d’allure.
A l'ombre, les myosotis font de la résistance mais ils sont rappelés à l'ordre par les geraniums cantabrigiense qui leur clament que c'est à leur tour de dévoiler leurs clochettes.
Notre œil est alors tour à tour sollicité par la délicatesse de Biokovo avec ses fleurettes blanches et par celles de son cousin, le geranium Cambridge, de couleur rose.
Un autre rhododendron, plus petit et rond, hisse avec entrain ses fleurs mauves évasées.
Le weigelia n'est pas en reste. Sur ses rameaux vigoureux, naissent des trompettes rose argenté qui tranchent avec éclat dans le feuillage brun.
Enfin, avant même de le voir, nous percevons l'enivrant arôme de Hansa. Au détour d'une haie, ayant suivi sa piste, nous l'admirons dans son immense drapé émeraude. Port érigé, ce rosier a du caractère. Il n'est d'ailleurs, pour s'en persuader, qu'à tâter les redoutables épines qui truffent son feuillage rugueux... Et bien sûr, les fleurs sont à l'avenant, doubles et chiffonnées comme du papier crépon, d'un pourpre violacé irrésistible !