Zoom cette fois-ci sur mon massif de neige et de feu. Il n'est pas facile de concilier au jardin le jaune, le rose et l'orange, au risque de peindre un tableau d'arlequin.
Pour reposer mon œil, j'ai planté tout au fond du jardin les roses abricot. Tout au fond, c'est un grand mot car le terrain étant exigu, les fleurs roses jouent des coudes. Les floraisons blanches et le feuillage persistant des buis et des heuchères tempèrent l'ensemble et tissent le lien visuel.
De neige et de feu, de flamme et de glace, les accords sont contrastés. Ces images ne sont pas forcément celles que je préfère. Mais c'est la réalité du jardin. En fait, les couleurs flamboient au printemps, par temps frais. Dès que le soleil perce, les teintes s'adoucissent et de nombreuses roses tournent au blanc.
Ghislaine de Feligonde
Odile Masquelier
Manuel Canovas
A l'avant-plan, des heuchères pourpres apportent du contraste. Je ne donnais pas cher de leur peau à leur plantation, redoutant une mort prématurée pour cause d'insolation. Elles n'ont presque pas poussé l'an dernier mais à présent, elles composent de belles touffes à l'ombre des rosiers. J'en déduis qu'elles apprécient les sols lourds et argileux.
J'ai ajouté un petit godet d'Anthemis 'Sauce hollandaise'. Cette plante s'est étoffée à vive allure. Elle reste dense et très florifère. Une merveille.
Plus subtil et gracieux, bien que sa présence s'avère moins visible, le gypsophile 'White Festival', paré de ses micro ponctuations blanches, m'enchante avec sa légèreté. Il forme une jolie constellation vivace à coté de Heuchera 'Purple Petticoats'.
Guirlande d'amour
Perpetually yours
J'ai aussi intégré, plus en arrière, un pied de Leucanthemum. L'étiquette du godet mentionnait prosaïquement 'Marguerite de printemps', 90 cm. La réussite ne fut pas trop au rendez-vous car cette marguerite a un port lâche. Elle s'est faufilée un peu partout, au point d'en devenir inexistante. Je la laisse, on fera le point l'an prochain.
A contrario, la salvia microphylla alba demeure une valeur sûre, compacte. Elle remplit parfaitement le rôle de plante pour jardinier paresseux car elle n'exige aucun soin, pas d'arrosage, pas de taille ! Elle, je l'adore.
Katharina Zeimet
On se quitte avec cette autre vue du rosier 'Odile Masquelier', qui a pour copine proche 'Martine Guillot'. Incroyable, non ?, la métamorphose. La rose est devenue pêche clair, sous les rayons du soleil. De feu, de glace, il n'est pas si enflammé ce massif, finalement...
Odile Masquelier / Martine Guillot
Odile Masquelier