Quel courage ! Et quelle audace aussi d'avoir créer une roseraie de roses anciennes au bord de la Méditerranée !
Anne et Julia Delpeuch devaient être passionnées et très motivées pour avoir envie de se lancer dans une telle aventure en pays de cocagne.
Cette roseraie, entourée de forêts, est nichée dans une petite vallée du golfe de Saint-Tropez. Le projet a été initié en 2013.
Anne, la jardinière, a rejoint sur place sa sœur Julia, ex-antiquaire. A quatre mains, elle ont métamorphosé un terrain de 1,5 hectare pour abriter une collection de roses botaniques, roses anciennes et roses Nabonnand.
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| Rosa macrantha |
Le sol a été défriché et enrichi de 20 tonnes de compost et d'engrais vert. En 2015, les premiers rosiers ont été plantés, largement espacés les uns des autres. Ils poussent en toute liberté, dans l'herbe soutenus par des tipis de bambou, sur talus... et sont accompagnés d'arbustes à petits fruits : framboisiers, groseilliers.
Les rosiers sont francs de pied, c'est-à-dire qu'ils poussent sur leurs propres racines. Ils ne sont pas greffés et vont pouvoir drageonner à foison. Ces plants proviennent de chez Yan Surguet, le producteur bio de la roseraie de Talos, qui ne vend que des sujets issus de boutures.
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| rosier Queen of the musk |
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| Rosa chinensis mutabilis |
La roseraie a été inaugurée en mai 2018. Il y a plus de 240 rosiers dont 160 sortes différentes. La collection continue à s'enrichir.
Au début du printemps, le résultat est bluffant. Nous aussi, régions du Sud, nous avons un gazon vert pomme et des couleurs fraîches à cette période.
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| Julia et Anne Delpeuch devant Rosa gallica officinalis |
Mais dès juin, cela se gâte. L'herbe a perdu de sa superbe. La canicule fait rage, il ne pleut plus. Et là, je me pose la question : comment font-elles pour maintenir à flot une roseraie sous ce soleil de plomb ?
Je suis bien placée pour savoir que cultiver des roses anciennes sous un astre brûlant peut être démoralisant. Dans mon jardin, les rosiers sont presque tous situés à mi-ombre et j'arrose. Ils tiennent le choc.
Ici, l'espace est dégagé. Pas de parasol pour les plantes. Les floraisons doivent s'apprécier au juste moment. Qu'importe, c'est une belle aventure que les deux rosomanes, désormais fleuristes cultivatrices, veulent partager. Le jardin est ouvert au public de mai à septembre.
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| rosier Super Dorothy |
Anne et Julia Delpeuch organisent des ateliers. Elles confectionnent des bouquets tout au long de l'année en assemblant fleurs de saison, lichens, écorces, jeunes pousses d'arbres, tiges de bambou, feuillage d'eucalyptus...
Leur objectif est aussi de proposer à la vente des boutures de rosiers, prélevées du jardin. Elles participent aux foires aux plantes de la région et animent de mini-conférences.
En un mot, les idées ne manquent pas. On leur souhaite bon vent !
Le Jardin de Gassin
323 chemin de Pimpinon
83580 GASSIN
Sources :
Mais alors , comment font elles pour l'arrosage ? Arrosent elles ? Certains rosiéristes préconisent de ne pas arroser pour forcer le rosier à aller en profondeur .Et quel est l'avantage de ne point greffer ? Ces rosiers ont ils un comportement différents de ceux greffer ? Que de questions ? Mais avec la canicule et le peu d'eau que nous avons eu cet été ( 24 mm depuis le 6 juin )c'est un challenge l'arrosage , restrictions obligent .Mes rosiers issus de boutures ont besoin de beaucoup plus de temps pour démarrer. En tout cas, c'est un super projet réussi pour les deux soeurs .Elles sont magnifiques de surcroit ! Bises Alix
RépondreSupprimerJe me demande bien aussi comment elles ont fait pour l'arrosage !?! Bon week-end Alix
RépondreSupprimerIl faut un grain de folie pour se lancer dans ce genre d'entreprise. Mais je ne peux que saluer tous ceux qui y croient et travaillent à la diffusion des plantes et des jardins. Cela devient de plus en plus important de garder des végétaux autour de nous, et si possible en ajouter. Je leur souhaite de réussir et tenir sur la durée.
RépondreSupprimerJe te remercie pour ton commentaire sur ce jardin du 62 qui bien que vert, reçoit lui aussi moins d'eau que d'autres années, nous ont dit les propriétaires. Ce vaste bassin ouvre un espace de calme après le foisonnement du reste du jardin. Dans la région sans médire il faudrait un bassin chauffé et couvert pour en profiter suffisamment. Il ne faisait que 15° ce jour de juillet où nous avons visité le jardin. Très bien pour la visite, moins pour nager ! Beau Week-end. Bises
Ps merci pour ce bel article précédent sur le bouquin des jardins de la Renaissance. Je note
Quelle belle idée!
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